En ce mois de juin 2022, le glas a sonné pour les arômes de nos chers e-liquides ! Rassurez-vous, la France n’est pas concernée (pas encore du moins). La décision a été prise par le conseil municipal de la ville de Los Angeles aux États-Unis. Autre décision surprenante, le Mexique a tout bonnement interdit l’utilisation de la cigarette électronique au sein de la capitale du pays, Mexico. Oui, froidement, comme ça.
La nouvelle est tombée le 1er juin : les vapoteurs de Los Angeles ne pourront plus vapoter de e-liquides aromatisés ! Les ailes m’en tombent. En effet, le conseil municipal de LA a pris la décision d’interdire totalement la vente de produits parfumés dérivés du tabac (e-cigarettes, cigares, cigarettes, tabac chauffé, etc.) contenant des arômes sucrés, mentholés, entre autre, mais surtout différents du parfum tabac.
Seul le tabac à chicha aromatisé restera légal dans les bars à narguilé ayant un permis de vente de détail de tabac.
Cette restriction rentrera en vigueur dès le 1er janvier 2023 afin de laisser le temps aux commerçants d’adapter leur offre de produits. Une mesure en discussion depuis 2019 pour la ville de Los Angeles. Les vapoteurs américains vont donc devoir faire des provisions de e-liquides aromatisés. Si besoin, prévenez vos proches qui vivent aux US, on peut livrer outre-Atlantique.
Les membres du conseil municipal de Los Angeles ont voté 12 voix contre 0 pour adopter cette ordonnance. Cette dernière a été saluée par les défenseurs de la santé publique :
"C’est une formule simple : Utiliser des arômes qui plaisent aux enfants pour masquer les saveurs âpres du tabac traditionnel, dissimuler les fortes doses de nicotine qui créent une dépendance et accrocher une nouvelle génération de fumeurs – puis regarder les bénéfices affluer."
A déclaré Lindsey Freitas, directrice de la Campagne pour une enfance sans tabac.
On constate que la théorie de la passerelle a encore de beaux jours devant elle dans le pays de l’Oncle Sam : “les liquides pour cigarettes électroniques aux parfums attrayants ont été une porte d’entrée vers la dépendance à la nicotine pour les adolescents.”
Los Angeles est désormais la plus grande ville de l’État à adopter une telle interdiction, cela fait suite à un grand nombre d’autres villes et comtés de Californie qui ont adopté des interdictions similaires au niveau local.
La FDA (Food and Drugs Administration) dévoile également son intention d‘étendre cette nouvelle mesure sur le plan national. Une ordonnance qui ne sera pas finalisée avant 2023.
Retrouvez l’article complet du Los Angeles Times ici (en anglais).
Lors de la dernière journée mondiale sans tabac (le 31 mai dernier), le président du Mexique Andrés Manuel Lopez a signé un nouveau décret. Cette loi consiste en l’interdiction pure et simple de tous les produits de vapotage et de tabac chauffé. Il sera également interdit de fumer du tabac (cigare, cigarettes traditionnelles) dans le centre historique de Mexico, sous peine d’une amende de 45 à 85 dollars.
Ce décret plébiscité par l’OMS, qui on le sait a une forte position antivape, a été récompensé par un prix afin de saluer les efforts de prévention en faveur de la santé publique du Mexique.
Pour rappel, le Mexique avait déjà interdit depuis octobre dernier l’importation et l’exportation de produits de vapotage (cigarettes électroniques et e-liquides).
Le président du Mexique a également déclaré devant la presse sa position ferme quant à la cigarette électronique :
C’est un mensonge de dire que les nouveaux produits, les vapoteuses, sont une alternative aux cigarettes, elles sont également mauvaises pour la santé […]
L’OMS en profite donc pour rappeler que la cigarette électronique est dangereuse pour la santé et appelle les pays à adopter une règlementation stricte afin d’empêcher les jeunes de les utiliser. À ce jour, 32 pays ont banni la vape de leur sol et 79 autres pays ont adopté des mesures restrictives (taxes, bannissement des arômes, etc.).
Les mesures contre la vape continuent de pulluler de mois en mois. En France, nous attendons avec quelques craintes le remaniement de la TPD (Tobacco Products Directive) qui risque fort de changer nos habitudes de consommation comme ce fût le cas lors de sa création en 2017.
Nous ne pouvons qu’espérer que la France ait le soutien du ministère de la Santé (avec anciennement Olivier Véran qui est lui-même vapoteur) ou bien notre première ministre Mme Borne qui est, elle aussi, vapoteuse. Nous vous tiendrons évidemment informés de toutes les prochaines mesures prisent quant à la vape.
Sources : Los Angeles Times / Vaping Post / Le Figaro
