Dans sa démarche, le CNCT a donc mené une enquête entre 2020 et 2022. Le rapport complet propose un album photo de présentoirs, affichettes ou promotions de puffs (pour la grande majorité produits par Big Tobacco).
Le CNCT réclame une action des pouvoirs publics, notamment sur la question de la suppression des arômes pour tout type de cigarette électronique (à l'exception du goût tabac). C'est là que ça en devient gênant.
Leur liste des revendications est plutôt radicale :
- Interdiction immédiate des arômes dans la vape
- Meilleur encadrement de la vente des produits dérivés du tabac (vape, puffs ou pouches de nicotine)
- Révision approfondie de la réglementation des nouveaux produits de la nicotine.
Notre sentiment à ce sujet :
Le communiqué joint au dossier complet souligne le problème de l'enquête : elle se fonde sur des visites de clients mystères et pas sur des études scientifiques (pourtant nombreuses).
La pédagogie et l'accompagnement ne serait-elle pas plus efficace que l'interdiction formelle ? Et d'ailleurs, sur quelles preuves scientifiques s'appuie cette revendication ? Le CNCT n'a-t-il pas commencé à analyser ce qu'il se passe dans les pays où les arômes sont interdits ?
Chez E-Fumeur, nous faisons partie des commerçants qui refusent les produits jetables et notre expertise en matière de cigarette électronique est réelle.
Cette nouvelle enquête tend à prouver que nous avions raison sur un point : les puffs, ceux de Big Tobacco et les autres, sont en train d'attirer les regards les plus strictes sur le secteur de la vape.
Quand le CNCT réclame un contrôle plus poussé sur "les nouveaux produits du tabac" et qu'il photographie quasi exclusivement des puffs jetables, il semble raisonné de penser que ces produits sont en train de mettre à mal l'image de la cigarette électronique.
Les pierres jetées dans la mare médiatique se succèderont encore, jusqu'à ce que les législateurs se penchent sur la question. Et personne ne peut en prédire les conséquences.
Et si on arrêtait les arômes ?
Le CNCT se demande-t-il ce que feraient les vapoteurs français si on leur interdisait tout autre arôme que le tabac ? Le retour à la cigarette ferait incontestablement partie des scénarios. Tout du moins, une étude ou un sondage sur le sujet mériteraient d'être menés pour mesurer les conséquences potentielles de ce type de revendications radicales.
En effet, le Professeur Yves Martinet s'exprime ainsi pour conclure : "loin d'aider les fumeurs dans leur sevrage tabagique, la démultiplication des arômes dans les nouveaux produits vise uniquement à l'hameçonnage de jeunes consommateurs. Sans interdiction des arômes, la situation risque de devenir incontrôlable."