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Ce début d’année 2023, la vape est menacée (et parfois défendue) en France. L'Institut National du Cancer a lancé les hostilités avec son baromètre publié en janvier et le CNCT exhorte les pouvoirs publics d'interdire les arômes dans la vape.
Dans l’hexagone, quelques informations méritent qu’on s’y attarde, à commencer par le reportage mené par BFM TV. Dans ce micro-trottoir, la chaîne met en avant le témoignage de vapoteurs qui se déclarent complètement addict à la vapoteuse.
Le sevrage du tabac, mais aussi de la vapote, n’entrent toutefois pas plus que ça dans les débats de l’émission. C'est pourtant un sujet intéressant.
Dommage, le moment aurait été bien choisi pour ne pas faire du témoignage de jeunes vapoteurs un message d'alerte anti-vape. L'angle de la jeunesse attirée par la vape est plus inquiétant, donc plus vendeur aussi pour l'audience sûrement.
Quel est le risque de ne pas développer le sujet plus profondément ? Que 80% des Français pensent que la vapote donne le cancer ? Hum, petit problème : c'est déjà le cas...
Ce sujet arrive en réaction du 4e Baromètre Cancer de l’INCa (Institut national du cancer). Dans cette photographie de la société (effectuée en 2021), l’institut a analysé les réponses de près de 5000 personnes, âgées de 15 à 85 ans.
Au menu, des informations sur la perception de la vape par les Français et la dangerosité de son accès aux plus jeunes. Le Baromètre Cancer est disponible sur le site de Santé Publique France si ce sujet vous intéresse.
Ce dernier baromètre affiche justement une information importante et presque surprenante. En effet, malgré plus de 10 ans de présence sur le territoire et 3 millions d’utilisateurs, la vape continue de souffrir de son image associée au tabac.
Preuve en est, 80% des Français pensent que la vape donne le cancer et 75% des personnes interrogées la jugent nocive pour la santé, au même titre que le tabac.
La désinformation à propos de la cigarette électronique a bien été faite, les Français sont convaincus des méfaits de la cigarette électronique. Dommage que les nombreuses études sérieuses sur le sujet (et qui prouvent justement le contraire) ne soient pas, elles aussi, évoquées sur les plateaux des chaînes d’info.
On observe dans le baromètre que 53% des sondés affirment que la vape est au moins, voire plus dangereuse que le tabac à fumer, il y a beaucoup de questions à se poser sur la transmission de l’information :
L’arrivée en masse des puffs n’a pas aidé à redorer l’image d’un produit déjà suspecté pour sa prétendue dangerosité (alors que de nombreuses études tendent désormais à prouver le contraire).
Attirants et même trop attractifs pour les plus jeunes, ces produits mettent en lumière la vape sous un angle dangereux pour sa propre image.
En tout cas, les médias ne se priveront pas de mettre sur la même ligne la vape et les puffs jetables (spoiler : c'est déjà le cas). Puis ce sera le tour des politiciens et là, ce sera déjà trop tard.
Oneshotmedia.fr, l’un des excellents médias de la cigarette électronique, a pu interviewer le professeur Megarbane, chef du service réanimation de l’hôpital Lariboisière.
Le médecin souligne à plusieurs reprises les avantages de la vape comme outil de sevrage. Assurément, un soutien qui fait du bien.
Pour lire l’interview dans sa totalité, c’est ici que ça se passe.
Le Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) vient de livrer le résultat d'une enquête de terrain, initiée il y a 3 ans. Celle-ci vise à mettre en avant les problématiques liées aux nouveaux produits du tabac. Bien sûr, la vape est concernée et même ciblée précisément, sous l'angle des puffs jetables mais aussi des arômes de la vape traditionnelle.
Dans sa démarche, le CNCT a donc mené une enquête entre 2020 et 2022. Le rapport complet propose un album photo de présentoirs, affichettes ou promotions de puffs (pour la grande majorité produits par Big Tobacco).
Le CNCT réclame une action des pouvoirs publics, notamment sur la question de la suppression des arômes pour tout type de cigarette électronique (à l'exception du goût tabac). C'est là que ça en devient gênant.
Leur liste des revendications est plutôt radicale :
- Interdiction immédiate des arômes dans la vape
- Meilleur encadrement de la vente des produits dérivés du tabac (vape, puffs ou pouches de nicotine)
- Révision approfondie de la réglementation des nouveaux produits de la nicotine.
Notre sentiment à ce sujet :
Le communiqué joint au dossier complet souligne le problème de l'enquête : elle se fonde sur des visites de clients mystères et pas sur des études scientifiques (pourtant nombreuses).
La pédagogie et l'accompagnement ne serait-elle pas plus efficace que l'interdiction formelle ? Et d'ailleurs, sur quelles preuves scientifiques s'appuie cette revendication ? Le CNCT n'a-t-il pas commencé à analyser ce qu'il se passe dans les pays où les arômes sont interdits ?
Chez E-Fumeur, nous faisons partie des commerçants qui refusent les produits jetables et notre expertise en matière de cigarette électronique est réelle.
Cette nouvelle enquête tend à prouver que nous avions raison sur un point : les puffs, ceux de Big Tobacco et les autres, sont en train d'attirer les regards les plus strictes sur le secteur de la vape.
Quand le CNCT réclame un contrôle plus poussé sur "les nouveaux produits du tabac" et qu'il photographie quasi exclusivement des puffs jetables, il semble raisonné de penser que ces produits sont en train de mettre à mal l'image de la cigarette électronique.
Les pierres jetées dans la mare médiatique se succèderont encore, jusqu'à ce que les législateurs se penchent sur la question. Et personne ne peut en prédire les conséquences.
Et si on arrêtait les arômes ?
Le CNCT se demande-t-il ce que feraient les vapoteurs français si on leur interdisait tout autre arôme que le tabac ? Le retour à la cigarette ferait incontestablement partie des scénarios. Tout du moins, une étude ou un sondage sur le sujet mériteraient d'être menés pour mesurer les conséquences potentielles de ce type de revendications radicales.
En effet, le Professeur Yves Martinet s'exprime ainsi pour conclure : "loin d'aider les fumeurs dans leur sevrage tabagique, la démultiplication des arômes dans les nouveaux produits vise uniquement à l'hameçonnage de jeunes consommateurs. Sans interdiction des arômes, la situation risque de devenir incontrôlable."
Après cette mise au point sur les informations franco-françaises, nous reviendrons prochainement sur les prochaines actualités à l'international : Italie, USA et Europe avec notamment un excellent article de ECigintelligence que nous décortiquerons très vite.
Bons nuages à vous chers vapoteurs !
Tony
Classic blond - Notes caramélisées