Le 25/08/2022

Le regard des Français sur la vape : sondage Harris Interactive

Sorti début juillet, un sondage créé par Harris Interactive évoque le point de vue des Français sur l’e-cigarette. Cette enquête mérite qu’on s’y arrête un peu plus longuement. Le succès médiatique de cette enquête est faible, pour ne pas dire inexistant. Pas un article, pas un reportage, pas une brève… Bref, les sites d’infos si prompts à sauter sur n’importe quelle étude pseudo scientifique étaient en vacances à ce moment-là. Encore une occasion de briller qui vient d’être manquée.

C’est vrai qu’il est difficile de trouver des éléments à charge contre la cigarette électronique dans cette enquête, alors pourquoi en parleraient-ils ? Pourtant, il y en a des choses à dire sur ce sondage.

sondage sur dangerosite de la vape
Avis des Français sondés sur la dangerosité de l'alcool, du tabac, du cannabis, du sucre et de la cigarette électronique

Le rapport entre les Français et la vape s’améliore sensiblement

Le préambule de cette enquête, réalisée auprès de 3 000 Français et Françaises (de 18 ans et plus), rappelle des faits importants : le pays a traversé, avec le Covid, une période de crise profonde, à la fois sanitaire, économique et sociale. Le tout, sur fond de restriction des libertés individuelles. Ce type de période est sujet à certaines incidences, notamment à l’augmentation des addictions.

Quand toutes les autres addictions majeures (alcool, cigarette, sucre, cannabis) voient la dangerosité qu’elles représentent augmenter dans la perception des sondés, la vape s’en sort avec honneur.

Aujourd’hui, 90% des Français sondés considèrent la cigarette comme un produit “plutôt dangereux à très dangereux”. Tant mieux. La vape pour sa part hérite de 59% sur ces mêmes critères. Les études poubelles financées par différents lobbys anti-vape ne passent plus si facilement aux yeux du grand public. Premier enseignement.

Un Français sur deux juge la vape utile pour se sevrer du tabac

50% (+2% par rapport à l’an dernier) estiment que la vape est un outil pour arrêter le tabac. Ce pourcentage augmente même à 80% pour les vapoteurs identifiés dans le sondage. C’est un petit pas quand on sait que cette valeur était descendue à 40% en septembre 2019 et septembre 2020, périodes tendues en matière de publications et de lobbying anti-vape (qui n’est pas terminé, on vous l’assure).

Le risque des prochaines réglementations : un retour vers le tabac…

La crainte affichée par les sondés, et en particulier les vapoteurs du sondage, leur fait avouer qu’une hausse de la difficulté à trouver des produits de vape (moins de magasins, plus de vente en ligne possible ou une augmentation des prix) pourrait leur redonner envie de d’acheter des cigarettes, ni plus, ni moins.

Il s’agit tout de même de plus de 50% des sondés à ce sujet, un chiffre qui devrait effrayer les autorités compétentes. Celles-ci discutent, depuis des mois et à tous niveaux (gouvernemental, européen, privé et public) sur de futures régulations des produits de la cigarette électronique. On le remarque assez facilement en consultant toutes les lois anti-vape promulguées à travers l’Europe et le monde. Nous en parlons régulièrement dans nos revues de presse, n’hésitez pas à y faire un tour.

Un besoin de régulation par les services publics se fait sentir

Plus de 85%, c’est ce pourcentage qui colle à l’opinion des sondés, selon laquelle les services publics devraient jouer un rôle primordial dans la promotion du vapotage comme outil de sevrage. 85 à 87% espèrent des informations scientifiques sur la composition des produits ou opérationnelle (réduction réelle des risques).

En plongeant un peu plus dans les détails, 57% des sondés estiment que les pouvoirs publics devraient inciter les Français à utiliser la cigarette électronique comme outil de sevrage. Ils sont même 52% et 49% à considérer qu’il faudrait même les rembourser par l’intermédiaire des mutuelles ou de l’Assurance maladie.

Les puffs : un produit “pour tester” qui inquiète aussi

Le sondage révèle enfin des éléments importants sur la perception qu’ont les Français des puffs. Les Français n’en avaient entendu parler que pour 47 % d’entre eux, quand 85 % des vapoteurs étaient au courant de l’existence de ces produits.

Si certains le perçoivent comme un outil pour “tester” la cigarette électronique sans acheter “tout le matériel” (43%), toujours est-il que 89% des sondés estiment que les pouvoirs publics doivent agir pour clarifier des éléments sur ces produits. En effet, si seulement 30% des sondés signeraient pour l’interdire, 59% des personnes consultées souhaiteraient une régulation de la vente des produits de vapotage, tout comme un renforcement des informations pour éloigner les mineurs.

Cette réclamation, formulée par ce sondage, invite les pouvoirs publics (pour 71% d’entre eux), mais aussi les parents (65%) et les distributeurs (45%) à agir. De notre côté, c’est déjà fait et vous le savez. Les puffs n’existent pas chez E-Fumeur et on ne compte pas les ajouter dans nos collections. Ni demain, ni jamais en fait.

Si vous souhaitez parcourir le rapport complet, il est disponible ici.

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