Le 04/04/2023

Trois bonnes raisons de répondre à la consultation européenne

La Commission Européenne propose depuis février une consultation publique, disponible en ligne, afin de préparer le prochain cadrage législatif des produits du tabac.

La vape est de plus en plus en danger, cernée même. Si vous aviez besoin d’arguments pour vous donner envie d’y participer ou si vous souhaitez porter votre voix de vapoteur au plus haut sommet de l'Europe, voici 3 arguments pour vous motiver.

Dépêchez-vous, le 16 mai prochain, il sera trop tard.

1. Le problème européen : de nombreux pays verrouillent déjà la vape

Êtes-vous prêt à vivre comme :

  • un Finlandais : interdiction de vapoter dans les lieux publics et même à son balcon (si si, je vous jure).
  • un Tchèque : c’est simple, tous les arômes sont interdits, il faut vapoter “nature” ou reprendre la clope.
  • un Norvégien : il faut impérativement une prescription médicale pour posséder une cigarette électronique, non vendue sans celle-ci.
  • un Espagnol : depuis 2022, l’Espagne discute pour donner le monopole de la vape aux buralistes.
  • un Allemand : le prix des e-liquides augmentera (on parle de prix X10) d'ici à 2026 avec, déjà en 2023, une augmentation de 16 cts/ml du prix du e-liquide.

flacons de e-liquide éclairés
Voilà à peu de choses près, l'étendue des produits de vapotage disponibles aux USA.

En Europe, le milieu anti-vape gagne donc du terrain.

De plus en plus de pays se tournent vers l’interdiction des arômes comme solution miracle pour réguler la vape. C’est un argument clé pour aller défendre les positions des vapoteurs français, encore bien chanceux sur les questions d'achat de cigarette électronique, par rapport à certains de nos voisins, plus rapides à dégainer les contraintes.

À la publication de cet article, à peine 1300 européens ont participé à cette consultation (pour seulement 260 français). Il est temps que cela change !

2. La malédiction des puffs !

Reparlons des Allemands. En ce moment, l’Allemagne milite pour que les puffs jetables soient interdits à l’échelle Européenne, pour des raisons écologiques.

Ce serait un moyen (peut-être le seul) pour que la vape reprenne un peu de son rôle, celui de meilleur outil de sevrage actuellement disponible.

Le fait est que l’introduction des puffs ne produit qu’une seule chose, de la polémique :

  • C’est un produit polluant
  • C’est un produit qui attire un public trop jeune
  • C’est un produit avec un taux de nicotine parfois dingue (20 mg/ml pour les 2% et jusqu'à 50 mg/ml déjà observé même si c'est illégal...)

À ce titre, nos voisins allemands lancent le sujet de l'interdiction des puffs et celui-ci pourrait avoir un écho plutôt intéressant, à l'échelle européenne, si ces produits devenaient prohibés partout dans l'UE.

Pourquoi faut-il tout faire pour limiter les "produits polémiques" ?

La question mérite d'être posée : qui a tout intérêt à voir les polémiques enfler autour du sujet de la vape, notamment en se saisissant des puffs comme produit phare ?

Les anti-vapes, les cigarettiers, les "études" financées par ces deux derniers, les médias, les politiciens lobbyfiés… Bref, les puffs représentent un nid de frelons pour tout l’écosystème de la vape. Il faut y penser !

Demandez aux Américains (voir la suite de l’article) si le statut de la vape et des puffs fait rêver les pros du secteur aujourd'hui, outre-Atlantique.

Voilà un deuxième argument clé pour vite aller répondre à cette consultation : prendre position contre les puffs, c’est aussi soutenir la vape raisonnée…

3. Éviter le pire scénario : les USA

La FDA (Food and Drug Administration) a mis à mal le commerce de la vape aux États-Unis.

Aujourd’hui, seuls 20 produits de vapotage sont légaux dans les différents États du pays.

Évidemment, ces 20 derniers résistants sont tous issus de la production des cigarettiers, organisés depuis bien longtemps pour couler le marché de l'e-cigarette (ou se l’accaparer comme c’est désormais le cas). Aujourd’hui, la vape indépendante est devenue illégale et meurt littéralement aux USA.

Tous les produits viennent dorénavant de la même marque (NJOY LLC), une compagnie qui est la filiale d’une filiale d'une filiale, qui appartient à qui ? À la Japan Tobacco International bien sûr.

L’article du Vaping Post à ce sujet.

Comment les vapoteurs américains en sont arrivés à ce stade ?

Pas à pas, des étapes clés ont conduit à ce saut dans le néant. D’abord, l’introduction de produits frelatés à base de cannabis a mis l’opinion américaine dos à la vape.

Ensuite, la mise en vente des puffs jetables, proposés autant par les cigarettiers que par des marques indépendantes regardant un marché naissant, a continué de desservir l’image de la vape, rendue trop attractive pour le jeune public.

Il n’en fallait pas plus pour que le lobby du tabac fasse main-base sur l’activité, bien aidé, il faut l’avouer, par des autorités américaines enjouées par ce projet.

Bilan : il faut participer à cette consultation européenne

Ces trois raisons devraient être partagées par tous les vapoteurs et tous les vapoteurs français devraient prendre part à cette consultation. Le nombre fera la force de cette étude menée. À vous de jouer pour soutenir le mouvement ! La cigarette électronique utile compte sur vous !

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