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Face à des initiatives réglementaires européennes de plus en plus restrictives, la cigarette électronique se retrouve encore sous pression.
En France, la filière de la vape a récemment échappé à une taxe de 15 centimes par millilitre sur les e-liquides, qui aurait pu lourdement impacter les commerces spécialisés et les consommateurs. Mais cette menace reste d’actualité, avec des projets européens visant à instaurer des taxes harmonisées, interdire certains arômes et limiter la vente en ligne.
Dans cet article, nous vous expliquons les enjeux de cette situation et les défis qui attendent ce secteur face à une réglementation européenne en pleine mutation.
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L’Union européenne prépare une série de mesures visant à uniformiser les règles concernant le vapotage. Parmi les projets en cours, deux directives majeures se distinguent :
La directive Tobacco Excise Duty (TED) introduit pour la première fois la vape dans son champ d’application. À partir de 2025, une proposition de taxe pourrait voir le jour, avec une mise en œuvre envisagée dès 2026. Dans 18 pays européens, dont l’Allemagne, l’Italie et la Suède, des taxes sur les e-liquides sont déjà en vigueur, allant de 0,09 €/ml à 0,36 €/ml. Ce modèle risque de fragiliser les indépendants en favorisant les grandes multinationales, capables de supporter ces coûts.
La révision de la Tobacco Products Directive (TPD3), prévue pour 2027, aborde des enjeux comme l’interdiction des arômes, les emballages neutres et les restrictions sur la vente en ligne.
Certains pays, comme la Finlande et le Danemark, ont déjà banni les saveurs autres que tabac (classic) ou menthe, entraînant une baisse du vapotage et un retour au tabac dans ces régions.
Ces restrictions pourraient être généralisées à toute l’Europe, rendant la vape moins attractive pour les fumeurs souhaitant arrêter le tabac.
Nous vous conseillons également notre article à ce sujet, ce dernier est mis à jour régulièrement.
Pour rappel, ladite taxe proposée par M. De Courson a été rejetée par le Sénat et n'est donc plus d'actualité pour le moment.
En France, la filière de la vape repose sur un écosystème unique, composé à 85% d’acteurs indépendants. Les commerces spécialisés et fabricants locaux jouent un rôle important dans l’accompagnement des fumeurs vers un sevrage tabagique total.
La vape française génère plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, soutient 20 000 emplois directs et indirects et alimente un marché dans lequel 80% des e-liquides sont produits localement. Mais ces avancées sont menacées par les propositions de taxe et les restrictions européennes, qui pourraient entraîner la fermeture de nombreux commerces spécialisés, à l’image de ce qui s’est produit en Italie ou en Belgique.
Contrairement aux grandes industries du tabac, les acteurs indépendants se concentrent sur l’accompagnement des fumeurs vers l’abandon définitif de la cigarette. Leur disparition laisserait le champ libre aux fabricants de tabac, qui commercialisent des produits de vapotage dérivés des puffs comme des systèmes fermés, peu adaptés à un usage durable et écoresponsable.
En l’absence de directive européenne uniforme, plusieurs pays ont pris des mesures restrictives qui pourraient influencer les futures réglementations communautaires.
Avec 18 pays taxant déjà les e-liquides, l’instauration d’une taxe européenne semble inévitable. Ce modèle, basé sur la quantité de millilitres, favorise les produits jetables à faible contenance, souvent proposés par les industriels du tabac, et pénalise les flacons plus volumineux privilégiés par les vapoteurs réguliers.
7 pays européens ont déjà interdit les saveurs autres que tabac ou menthe.
Ces restrictions, censées protéger les jeunes, ont conduit à un recul du vapotage et à une augmentation du tabagisme dans plusieurs études.
En outre, elles favorisent un marché noir non contrôlé, avec des produits pouvant être dangereux pour la santé.
Les arômes pouvant être interdits :
La Belgique et l’Italie interdisent déjà la vente en ligne de produits de vapotage, réduisant considérablement l’accès des consommateurs à une offre variée. Une telle mesure en France, souhaitée par certains buralistes, limiterait les possibilités des vapoteurs et renforcerait la domination des grandes chaînes.
Les menaces pesant sur la vape française, entre taxes, interdictions d’arômes et limitations de la vente en ligne, pourraient transformer profondément le paysage actuel. Pourtant, cette filière a prouvé son efficacité dans la lutte contre le tabac et son rôle central dans la réduction des risques.
Face à une réglementation européenne en pleine mutation, il est urgent de défendre la vape française. Les consommateurs, les professionnels et les décideurs doivent se mobiliser pour préserver cet outil de santé publique, tout en résistant aux pressions exercées par l’industrie du tabac.